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Il était une fois

30 mai 2008

Il était une fois...

Il était une fois une petite fille fragile comme un oisillon à peine sorti de son œuf qui dès son plus jeune âge se voit confrontée à l’hostilité de la vie.

 

Sa maman l’avait laissé seule dans son nid, sans dire pourquoi, sans bruit elle s’envola. Le temps passait, les saisons se cumulaient et notre petite fille grandit.

 

Après un rude hiver, le printemps s’annonça. Les premiers bourgeons commençaient à sortir et les perles de la fraîche rosée du matin déferlaient sur les jeunes feuilles des rosiers.

 

Un magnifique jardin en fleurs s’ouvrait devant elle et elle n’eut de cesse de s’élancer vers ces fleurs tout fraîchement épanouies, splendides et orgueilleuses, tant leur parfum enivrant égalait leur beauté.

 

Un timide soleil pointait à l’horizon et les pâles lueurs réchauffaient à peine la petite dans son grand pull de laine.

 

« L’hiver est fini » se dit-elle, un sourire aux lèvres. Son regard portait tout l’espoir qu’elle gardait de la vie.

 

Elle errait parmi ces merveilles botaniques, s’enivrant à chaque instant du bonheur simple qu’elle pouvait percevoir de ce tableau spectaculaire, ne se souciant plus de rien, oubliant son triste passé et ses meurtrissures profondes. Elle avait froid au fond de son cœur mais ce soleil qui peu à peu prenait toute sa puissance réchauffait alors son petit corps chétif jusque là endormi par le froid hivernal.

 

Et tournoyant au milieu de ce parterre superbe comme une valse infinie, la spirale de l’amour la prit à son tour, délaissant à jamais ces funestes pensées.

 

L’Amour, celui qui réchauffe les cœurs, les fait frémir au moindre instant, au moindre regard, celui qui fait perdre la raison, qui vous emmène loin, tellement loin…

 

La petite fille en oublia le temps qui passe et un jour se révéla femme. Fraîche et épanouie, elle était loin, cette petite ingénue qui portait la solitude en son cœur.

 

Un bonheur immense l’habitait, et à son tour, elle transmit la vie. Bercée par tant d’amour, elle recréa le nid, son nid, autrefois délaissé, afin d’y installer toute la chaleur et la tendresse qui habitaient en elle. Son oisillon ne se nourrit que d’amour et le lui rendait bien.

 

Mais à l’aube d’un nouvel hiver, le vent souffla encore, présageant une tempête. Tornade, plus que tempête, elle courbait l’échine pour protéger son nid, mais la violente tempête l’emporta, laissant derrière elle, le souvenir d’un cœur fragile qui n’a cessé de battre pour la vie.

 

 

Moralité : Sachez profiter du bonheur quand il se présente, car la roue du bonheur tourne elle aussi …

 

 Olivia

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